Le blog de jcpourajaud

Histoire d' Eve est de retour à l'écurie après 13 mois d' absence mais n' a pas retrouvé son box, il est amarré au ponton visiteur des Minimes en attendant l'attribution d'une place définitive. Je tiens à remercier particulièrement mes équipiers Jean Pierre (le breton), Dominique, Jean Pierre A ,  camarade de lycée,Eric ,Charles,williams, Marie Françoise, Claude, sans lesquels je n'aurai pas pu vivre cette merveilleuse aventure. Merci aussi à Bernard pour son aide à la préparation du bateau. A Marie-Line qui a du gérer cette longue absence et ronger ses ongles d'inquiétude en décryptant les fichiers météo. A ma famille qui m'a soutenue tout au long du parcours  Je dis bravo aux Québécois pour leur formidable accueil de Gaspé à Quebec et à la petite louve qui nous a pilotés sur le Saint Laurent . Je remercie également  les propriétaire de Walden's marina à Detalville dans la baie de Chesapeake sur la côte est des USA, toute l'équipe de la marina Zarpar à Boca Chica qui ont pris soin d'Histoire d' Eve lors de mes retours en France. Une mention spéciale pour Henri René Bain, Gérard Olicard  organisateurs de la GTA, l' ami Denis Hugues le directeur de croisière. Cette aventure s'est bien terminée malgré la perte de la dérive et le safran faussé , Histoire d' Eve doit panser ses plaies ce à quoi je vais maintenant m'employer.

Nous laissons Histoire d' Eve au mouillage de la marina Zarpar car je dois regagner la France par avion  pour raisons familiales.
C'est le 18 avril un mois et demi plus tard que je retrouve avec 2 nouveaux équipiers Claude et Albert, Histoire d' Eve toujours bien accroché à sa bouée de mouillage face à la capitainerie du port de plaisance de Boca Chica. Le lendemain affrètement d'un taxi pour avitaillement du bateau en vu de la traversée retour sur les Açores. Les coffres du voilier remplis de provisions nous démarrons le moteur pour nous rendre au catways afin de faire le plein d'eau. En remplissant les réservoirs souples nous constatons que de l'eau envahie  rapidement les fonds du bateau Je pense à priori à une un réservoir percé mais en goûtant l'eau je constate qu'elle est salée. L'eau s'infiltre abondamment  par le presse étoupe le collier en caoutchouc le reliant à la coque étant déchiré sur 10 centimètres. Le capitaine de la marina fait preuve de diligence pour nous guider au club nautique voisin afin de sortir le voilier immédiatement à l'aide d'une grue mobile. Il ne nous est impossible de dormir dans le voilier au sec et nous passons la nuit dans un hôtel du centre ville de la charmante citée touristique de Boca Chica. Le lendemain est donc consacré à la réparation du presse étoupe avec l'aide d'un mécanicien fort compétent malgré la difficulté de venir à bout de l'accouplement de l'arbre. Pendant ce temps une équipe de 7 dominicains s'affairent sur la coque pour la mettre à nue et l'enduire d' antifouling. En fin de soirée Histoire d' Eve est prêt à reprendre la mer et nous regagnons la marina Zarpar que nous quittons le 22 pour La Romana où nous sommes en fin de soirée. Un petit tour en ville en début de matinée du 23 et  nous partons pour Isla Saona 24 milles plus loin. Nous y plantons la pioche à 16h45 suffisamment tôt pour aller découvrir l'île avant la tombée de la nuit. Départ de Saona dès 7h00 le lendemain au près serré jusqu'à Punta Cana distant de 56 milles. Le port de Punta Cana est  récent, il n'est pas indiqué sur la carte nous avons beaucoup de mal à distinguer l'entrée du chenal étroit qui y donne accès.Comble de chance une pluie torrentielle se met à tomber. Heureusement de courte durée l'éclaircie nous laisse apercevoir les petites bouées lumineuses qui balisent le chenal d'entrée. Nous pénétrons dans une marina désertique et immense en court de construction. Nous y accostons à 21h00 pour un repas et une nuit de repos bien mérités. Le lendemain nous louons une automobile et les 3 jours suivants sont consacrés au tourisme. Le dernier jour nous déposons Albert à l'aéroport de Punta Cana. Et nous partons dans l'après midi du 28 avril Claude et moi même pour Les Bermudes.       

Partis en fin de soirée le 12 décembre de West Keys nous atterrissons le 13 à la marina Acua de Varadero après 105 milles de navigation au largue avec un vent de force 5, aidés par le courant du Golf Stream. La marina Acua est située tout prêt de la ville touristique de Varadero.On la découvre au débouché d'un chenal étroit et agité. Dès l'arrivée nous sommes attendus par un comité d'accueil impressionnant composé de 4 administrations (police, douane, armée, sanitaire)avec 2 représentants de chaque . Ce qui fait beaucoup de monde sur le bateau et même si les fonctionnaires sont sympathiques les tracasseries administratives sont réelles, 2 heures plus tard et après une fouille en règle du bateau celles ci sont terminées et les 3 marins d'histoire d' Eve ( l'équipierer canadien nous a quitté à Miami pour rejoindre sa famille à Montréal par avion)  peuvent descendre à terre déguster leur premier mojito. Varadero semble avoir peu d'intérêt a nos yeux et nous partons dès le lendemain pour la baie de Matanzas à une journée de navigation.  1er mouillage  à Punto Cayo Blanco ou nous passerons la nuit, bains et plongées au programme. Le site est tellement jolie et agréable que nous le parcourons en sauts de puce d'îlot en îlot. Nous atterrissons le 15 jour de mon anniversaire à Cayo Romero où nous sommes invités à dîner par les gardes du parc national Paraiso où nous bénéficions d'un  excellent repas arrosé de mojito et nous finissons la soirée par une bataille Cuba France aux dominos.


Le 16 après une dernière plongée à Cayo Piedras del Norte nous partons à Puerto Escondido distant d'une quarantaine de milles. Nous entrons dans la rivière à 17h30 en pleine marée basse et malgré la hauteur de 2 mètres minimum indiquée sur la carte la quille touche un seuil que nous avons du mal à franchir . Une fois à l'abri dans la rivière les militaires de garde à l'entrée nous sommes de partir le lieu étant interdit aux étrangers. La basse mer ne nous permettant pas de repartir nous parlementons avec les autorités pour rester au mouillage pour la nuit. A minuit nous sommes abordés par un militaire vêtu de son seul slip celui ci ayant gagné le bateau à la nage .Nous sommes conduits au poste pour un contrôle de passeport et titre de navigation. après maints palabres nous regagnons le bateau à 1h30 et la marée étant haute nous décidons de partir en pleine nuit pour la marina Hemingway  50 milles plus à l'ouest. Nous accostons à 12h30 pour de nouvelles formalités qui dureront 2 bonnes heures après qu'un militaire nous ait confisqué le téléphone iridium et les fusées de détresse du bateau. Charles et Willams quitteront le bateau pour rejoindre la France 3 jours plus tard remplacés par Marie-Line venue pour les fêtes de fin d'année à La Havane. Nous passerons tous les deux 15 jours à visiter  La Havane et ses environs cette capitale étant une ville magnifique  dotée d'une population chaleureuse.
   

 Marie Line  partie par avion le 08 janvier 2 équipiers Marie Françoise et Jean Pierre atterissent le même jour en provenance de France . Nous faisons nos adieux à la marina Hemingway le 10 pour faire le tour de cuba par l'ouest. Mouillage en fin de soirée à Bahia Honda, le 11 à Inés de Soto, le 12 à Buenavista et le 13 nous mouillons devant le petit port de pêche de Los Arroyos pour nous approvisionner en produits frais. Après les formalités de rigueur un jeune cubain nous pilote à travers le village afin de faciliter nos achats. Nous repartons après le déjeuner pour l'ensanada de Anita  où nous mouillerons en fin de soirée dans un site idyllique. Départ 8h00 le lendemain matin pour contourner la pointe extrême ouest de Cuba le cap San Antonio et naviguer  34 heures  pour atteindre le charmant port de Siguanea sur l'ile de la Juventud .

Nous y retrouvons Felix et Magali et leur Hunter 37 partis de Marseille pour un tour du monde. Le lendemain nous empruntons le bus local pour nous rendre dans la capital Nueva Genova, petite ville tranquille qui mérite le détour. Sur le chemin de retour nous faisons connaissance avec de jeunes cubains qui nous approvisionnent pour le diner en langoustes fraîchement péchées. Après cette dégustation nous serons le lendemain au nord de l'île dans l'ensenada de los Barcos ,

nous la quitterons le 17 janvier et nous contournerons l'île de la Juventud par le nord pour un mouillage de nuit à Cayo Tablones, de là nous continuons notre route entre les cayes et la mangroves et nous sommes plusieurs fois obligés de relever la dérive pour atteindre Cayo Largo haut lieu touristique au sud de Cuba dans l'archipel de los Canarreos et ses 25 kilométres de plages de sable blanc.



Nous nous amarrons au quai de la marina en fin de soirée et nous y retrouvons Salinas le catamaran de Jean François Foutaine que nous avions laissé à Quebec. Le 20 relâche, baignade et bronzette sur les belles plages de Cayo Largo. Départ le 21 pour Cienfuegos où nous arriverons le 22  en fin de matinée .

Formalités d'usage et visite de cette très belle ville que nous quittons le lendemain pour la marina de Casilda , charmante marina que nous aurons du mal à atteindre car nous nous échouerons dans le chenal d'entrée et nous atteindrons le catways grâce au capitaine du port venu nous prendre en remorque. Nos efforts pour atteindre ce port seront largement récompensés car nous sommes à une dizaine de kilomètres de Trinidad où nous nous rendons en car le lendemain.

Nous repartons tôt le 25  pour les Jardins de la Reine, mouillage de nuit à Cayo Breton, puis à Pasa Cachibocha, Punta Cabeza del Este, Cabo Cruz le 29, déjeuner de langoustes livrées à domicile par des pécheurs cubain à Cayo Blanco puis navigation de nuit pour atteindre le port de Santiago de Cuba le 31 à 9h00.

Le port est éloigné du centre ville et nous devons prendre un taxi pour la visite de la ville. Notre périple à Cuba se termine le 02 février et nous quittons cette fabuleuse île à regrets pour la République Dominicaine. 

Départ  de New york le 05 aout ,pour une courte escale à Sandy Hook 22 milles au sud de New York puis le grand large en direction de Cap May que nous atteindrons le 06 en fin de soirée. Nous reprenons la mer dès le lendemain pour la baie de Dellaware par le cap May le canal reliant May à la baie n'ayant pas un tirant d'air suffisant et nous tirons des bords face au vent dans une clapoteuse et désagréable( fidèle à la réputation de la baie)  vers l'intérieur dans un chenal étroit . Nous avançons péniblement et devons faire une halte avant la tombée de la nuit à port Mahon , mouillage devant une marina délabrée à l'abandon.

   Nous comprenons vite pourquoi, nous sommes en bordure d'un aéroport et notre fatigue aidant nous trouvons le sommeil malgré les vrombissements  des avions décollants et atterrissants au dessus de nos têtes. Nous partons dès 7h 00 pour embouquer le canal CD reliant la baie la baie de Dellaware à la baie de Chesapeake et nous nous amarrons en milieu de soirée à Marina Chesapeake Anchorage. Nous sommes samedi et les bars de la marina sont très animés, nous nous joignons à la fête.

      

Le lendemain dimanche repos, nos amis américains chez qui nous nous sommes mariés en 2001 près de Philadelphie viennent passer la journée avec nous et nous visitons cette charmante ville ensemble.
Le 11 sortie du canal CD et nous pénétrons dans la superbe baie de Chesapeake et nous gagnons la rustique marina de Tolchester pour la nuit.
 Départ en milieu de matinée pour Baltimore distante de 23 milles, Nous nous amarrons aux catways de Baltimore Center Docks Marina ou nous trouvons un très bon accueil, la marina est située à 2 pas du centre ville et a l'avantage d'être une des moins onéreuses. La ville est tellement agréable que nous y restons 5 jours.
      

  Nous en profitons pour sortir le bateau de l'eau dans un chantier proche pour une intervention sur la dérive qui était bloquée dans son puits. Marie line regagne la France en avion pour reprendre le travail et je continue ma navigation dans la baie de Chesapeake en solitaire.
Départ le 18 de Baltimore pour la mythique Annapolis ou je prends une bouée en fin de soirée et en plein centre ville. Je profite d'être dans la mecque de la voile pour effectuer l'achat de de divers matériels. Je m'attendais à trouver une grosse agglomération en réalité Annapolis est une charmante petite ville dotée d'une population très accueillante.
 C'est donc 4 jours plus tard que je quitte le port pour la citée balnéaire Solomons distante de 56 milles, navigation rapide au portant, le Solomons Yacht Club est atteint dès 16h00 et il est encore temps de faire un petit plongeon dans la piscine de la marina et siroter une bonne mousse. En dégustant ma biere je fais la connaissance d'un plaisancier américain ayant fait un séjour en France et en particulier sur la cote d'azur. La chaleur ambiante digne d'un climat méditerranéen m'incite à lui dire qu'un Ricard serait le bien venu. Mon nouvel ami a à coeur de m'en offrir un et nous voila parti pour la tournée des bars afin de déguster le pastis tant désiré. Quelques whiskies et pinte de biere dans le gosier plus tard nous regagnons la marina et je m'écroule sur ma bannette sans avoir dégusté de Ricard mais avec suffisamment de vapeur d'alcool pour trouver le sommeil rapidement.
Départ tôt le lendemain pour Deltaville distante de 57 milles que j'atteins en milieu de soirée, mouillage dans une baie bien abritée et je pars à la recherche de la marina qui accueillera Histoire d' Eve pendant 2 mois dans l' attente de la fin de la période cyclonique.
Le voilier à quai de la marina Walden's le 25 août je regagne la France par les airs.

Nous avençons doucement au moteur, "HISTOIRE D'EVE" attend d'être appelé pour prendre sa place dans le port de QUEBEC.

 Entrée dans le port à ...